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5 actions pour restaurer la confiance envers un élève (et soi-même)

Dernière mise à jour : 20 nov. 2023

Je suis convaincue que chaque enfant a de multiples talents. Chacun est unique et porte en lui des tas de trésors à apporter au Monde.

C'est d'ailleurs ce qui fonde mes expérimentations pédagogiques. Mon envie est que tous les enfants aient la possibilité d'exprimer leur potentiel.


Pourtant, la réalité n'est pas toujours à la hauteur de mes ambitions ! Il m'arrive de me sentir en complet manque de ressource pour accompagner un élève, en maths, dans sa mise au travail ou au sujet de son comportement dans le groupe.

Je me mets à doûter de lui, de sa bonne volonté, de son investissement.

Je doûte surtout de moi, de mes compétences d'enseignante, de ma capacité à l'aider.

Je me sens démoralisée.

Je me sens démunie.

Bien sûr, je perds toute créativité et tout recul, et je deviens désagréable avec cet élève. Forcément, notre relation se dégrade.

Pourtant, c'est bien de moi, adulte, que viendra l'amélioration ! Impensable évidemment de laisser la relation se déteriorer : l'apprentissage passe en premier lieu par une relation de confiance !


D'après mes nombreux échanges avec des enseignants, je sais que je ne suis pas la seule enseignante à vivre cela !

Est-ce ton cas aussi ?


Voici 5 actions pour retrouver un regard de confiance sur cet enfant ... et sur moi-même !


M'informer / me former

Lire, m'informer, me former, font intimement partie de ma pratique professionnelle. En particulier, quand je me sens démunie, j'aime les apports de connaissances, ou les retours de pratiques pédagogiques, au sujet des neurosciences, des pédagogies alternatives, ...

J'accueille, comme tout enseignant, de nombreux élèves à profil spécifique : TDA(H), Haut Potentiel, troubles dys ... Il m'est aussi très inspirant de relire / de m'informer sur les particularités de l'élève en question : des documents spécialisés évidemment, mais aussi les rapports des professionnels qui le suivent.

Ces différents rappels me permettent de retrouver confiance en l'enfant, et de faire émerger des idées pour améliorer les éléments qui m'agaçent (mise au travail / relation aux autres / respect du cadre).


Observer l'enfant en dehors des temps pédagogiques

J'ai la chance de travail dans une école indépendante, au sein de laquelle je surveille les récrés, je mange avec les enfants et participe avec eux aux tâches ménagères. Ces différents temps me donnent l'occasion d'observer l'enfant en dehors du cadre de la classe.

Ces temps d'observation me permettent de voir l'enfant dans son ensemble, et pas seulement en tant qu'élève. Cela me rappelle ses centres d'intéret et ses qualités. Cela m'offre la possibilité de remarquer si le comportement inaproprié est lié uniquement à moi, ou aux apprentissages, ou à la relation à l'adulte en général ...

Les accords toltèques disent "N'en fais pas une affaire personnelle". En observant l'élève, je porte mon attention sur lui plutôt que sur mes difficultés d'enseignante. C'est essentiel pour trouver des solutions, puisque celles-ci doivent être centrée sur l'enfant.


Echanger avec les collègues

Il me faut parfois du temps pour me rappeler que, si je suis la seule adulte dans ma classe, je ne suis pas seule à cotoyer cet élève. Mes collègues peuvent m'aider à :

  • prendre du recul sur le comportement de l'élève et dédramatiser,

  • me rappeler tous les bons côtés, toutes les compétences de cet enfant, ses progrès déjà observés

  • me rappeler que j'en suis capable,

  • me donner des pistes d'action à mettre en place.


Rencontrer la famille

Si je m'intéresse à mes élèves, passe beaucoup de temps à les observer et à les écouter, il faut reconnaître que je ne les connais pas aussi bien que ne les connaissent leurs parents.

Rencontrer les parents de mes élèves, et en particulier de celui avec lequel le lien se distend, me donne l'opportunité de mieux comprendre ses réactions, de savoir ce qui se joue pour lui (s'il en parle à la maison), d'avoir des informations sur sa vie en dehors de l'école ...

Evidemment l'élève est convié à ces rencontres, qui parlent de lui et qui le concernent. Nous lui montrons ainsi que nous avançons ensemble, en équipe, lui, ses parents, moi, pour son bien-être et sa réussite.

C'est l'occasion de faire part de mes difficultés, de mes attentes et des besoins du groupe. Je présente mes excuses si j'ai été désagréable avec l'élève, et lui exprime ma volonté de trouver avec lui des pistes d'action pour que notre relation s'apaise et favorise le bien-être de tout le monde : lui, moi et le groupe-classe.

La recherche commune de solutions est généralement constructive et inspirante.

Je ressors de ces RDV plus confiante, prête à mettre en place de nouvelles idées, à explorer de nouvelles pistes ...


Passer un moment spécifique avec l'enfant

Lorsque la tension est un peu tombée, je provoque ou planifie un moment privilégié avec cet élève : un repas à sa table, un jeu de société partagé, un échange lors d'une récré : j'initie le rapprochement.

Je ne fais cette dernière étape que lorsque ma propre tension est descendue : inutile de partager un moment avec l'enfant si je me sens agacée par son comportement ! Cela pourrait même être contre-productif !


J'espère que ces pistes d'action t'aideront à passer ce cap difficile. Rappelle-toi : nous sommes nombreux à vivre ces moments de doute, de manque de confiance.

N'hésite pas à partager tes propres astuces en commentaires !


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